Depuis ses débuts, le mouvement environnemental s'est concentré sur deux stratégies principales : le lobbying auprès des gouvernements et la sensibilisation du public. Après plusieurs décennies de mobilisation, force est de constater que si la prise de conscience de la crise écologique est généralisée, les changements de comportements et de politiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour expliquer ce décalage entre la prise de conscience environnementale et l'inaction, beaucoup sont tentés d'invoquer la thèse de la résistance au changement. Cependant, même si elle peut être vérifiée dans certains cas, cette thèse est largement insuffisante pour expliquer la lenteur de la modernisation écologique. C’est que les comportements sont largement déterminés par des infrastructures, si bien que l'impact écologique dépend avant tout de décisions institutionnelles, qu'elles soient privées ou publiques. Or, à cette échelle, il est difficile d'intégrer des enjeux tels que le changement climatique ou la préservation des écosystèmes dans les logiques d'action notamment en raison des implications sociales que suppose la restructuration du système économique.

This article deals with the consideration of stakeholders in the waste management sector in Côte d'Ivoire. It analyzes how to better articulate their actions to carry out collective action that meets household expectations for improved waste management. The study thus provides an analytical grid for identifying stakeholders and rethinking the way of taking into account the general interest through a reallocation of attributes between stakeholders. It highlights the potential of such a reallocation for the benefit of households on the performance of the organization of the waste sector, laying the foundations for a major overhaul of collective action.

Parties prenantes ; action collective ; intérêt général ; gestion des déchets ; service public.

Stakeholders; collective action; general interest; waste management; public utility.